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[Reprise d'un texte de E. Fritsch, J. Shigley, B. Lasnier ]
Place Vendôme, devant une joaillerie, vous tombez en admiration devant un diamant jaune. Alors que le prix normal d'un tel diamant naturel est proche de 18.300 Euros par carat, le prix affiché est au quart de cette valeur. Hélas, le diamant jaune qui vous tente n'est qu'un diamant presque incolore qu'un traitement a jauni.
Si le vendeur ne vous prévient pas du traitement subi, vous vous
sentirez trompé, à juste titre.
Pendant longtemps, les vendeurs ont omis de prévenir l'acheteur
du traitement, et parfois ignoraient même que la pierre avait
été traitée, participant ainsi à la tromperie.
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Depuis
l'Antiquité, les joailliers améliorent les produits naturels.
Un papyrus du IVe siècle de notre ère, donne déjà
des recettes pour colorer certaines pierres.
Sur les comptoirs des joailliers modernes, bien des surprises vous attendent
: diamant ou et émeraude aux fractures remplies, saphir bleu chauffé,
jade ou turquoise imprégné de polymères.
Qu'est ce qui différencie
une gemme traitée d'une gemme naturelle ? Une gemme est naturelle
si la taille est la seule intervention humaine qu'elle ait subie après
extraction. Cette modification est purement géométrique
: les autres propriétés de la gemme sont inchangées,
qu'elles soient physiques - inclusions comprises - ou chimiques.
A l'inverse, le traitement modifie l'apparence d'une gemme, et par conséquent
certaines de ses propriétés.]...[
Les gemmologue, pour percer la nature
des traitements, se livrent à un travail de détective.
Ils ont mis au point de petits instruments adaptés à l'authentification
des gemmes naturelles. Microscope binoculaire, réfractomètre
ou lampe émettant des rayonnements ultraviolets de longueurs
d'ondes spécifiques, sont autant d'instruments qu'ils utilisent
quotidiennement. A l'aide de ces instruments, ils détectent efficacement
la majorité des pierres traitées, imitées, ou les
pierres faites de main d'homme. 120]
Les techniques de synthèse
ou de traitement des gemmes sont parfois indécelables à
l'aide des seuls appareils de gemmologie classique.
Il faut alors faire appel à des techniques dites "de laboratoire"
faisant intervenir des connaissances et des appareils très pointus.
Souvent très coûteux et difficile d'accés, ces appareils
(spectromètres de fluorescence X, ultraviolet, infrarouges, microsonde
Raman, microscope électronique, microsonde électronique,
luminoscope, etc.) sont parfois le seul recours pour une identification
ferme et définitive.
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