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MATERIEL DE "BUREAU"
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Analyse, Observation : |
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- Balances
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Quelle soit à trébuchet ou
électronique à pesée directe, les balances sont
vitales pour mesurer la densité (voir si après la balance
hydrostatique), peser les pierres que l'on veut vendre ou acheter.
Les balances se doivent d'être les
plus petites possibles pour pouvoir être amenées sur le
terrain.
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Hydrostatique
(détermination de la densité)
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Détermination de la densité d'une
gemme par pesée de cette dernière dans l'air et ensuite
dans l'eau grâce à un système de plateau et fil/panier
suspendu dans de l'eau à 25°C.
Ajoutez une trace de liquide vaisselle afin
d'augmenter la tension superficielle de l'eau et ainsi éviter les
"micro bulles" collées à la surface de la gemme
et qui pourrai fausser la mesure.
Que vous pesiez en gramme ou en carat, la densité est une grandeur
sans dimension car étant la résultante de cette formule:
d = Masse dans l'air / (Masse dans l'air -
Masse dans l'eau)
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La
masse mesurée dans l'eau représente la masse de la pierre
dans l'air diminuée de la masse du liquide déplacé
par la pierre (Théorème d’Archimède).
Comme le liquide est de l'eau à 25°C et sa masse volumique
à cette température est de 1.0 g/cm3, la masse d'eau déplacée
par la pierre correspond donc au volume de cette dernière.
La division de la masse (g) dans l'air par le volume (cm3) donne la masse
volumique de la gemme (g/cm3).
La densité étant par convention, le rapport entre la masse
volumique de l'objet et celle de l'eau pure à 25°C nous avons:
Densité = masse volumique de la pierre / 1.0
Bref, La densité aura la même
valeur que la masse volumique si cette dernière est mesurée
dans l'eau à 25°C.
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- Binoculaire
Binoculaire transformée
pour l'observation en cellule d'immersion entre filtres polarisants
croisés et filtres de contrastes colorés (éclairage
inscidant possible)
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Nécessairement
présent dans un laboratoire de gemmologie, la binoculaire permettra
de voir les subtilités dans le monde interne d’une gemme
et donnera des indications de choix sur la nature, la provenance, la qualité
de la taille, etc.
Le système d'éclairage "Darkfield"
donnera le maximum de contraste pour observer les inclusions, les filtres
polarisants mettrons certaines inclusions en évidence (Ces filtres
polarisants permettront aussi de transformer votre binoculaire en polariscope!).
Un filtre coloré bleu permettra lui par exemple de voir les zones
courbes d'un saphir synthétique Verneuil jaune vif si difficile
à voir autrement.
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Les
éclairages incidents, transmis, rasant, donneront eux aussi leur
lot de renseignements. Une source de lumière froide sera d'un grand
secours pour éclairer ponctuellement la pierre pour mettre en valeur
des zones précises de cette dernière.
La pince de support (stone older) de la gemme
est très utile pour bouger la pierre directement sous l'oculaire
et la maintenir dans la position ou vous avez perçu quelque chose
d'intéressant.
Mieux encore l'observation en cellule d'immersion
entre filtres polarisants croisés permet de révéler
certaines inclusions ou défauts de texture parfois impossible à
voir autrement, comme par exemple certaines zones courbes dans les saphirs
synthétiques réalisés par procédé Verneuil
dit "de dernière génération" (avec recuit).
Les grossissement de base à avoir sont
à mon sens de 10 à 100X .
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- Brucelle
• brucelle
• griffe
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Avec un peu de pratique,
les pinces Brucelles deviennent l'allier des mouvements que vous imprimerez
à la pierre devant votre oeil pour vos observations à la loupe
ou au dichroscope. |
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- Chambre à U.V.
Lampe UV Courts portative.
(Attention les UVC sont dangereux pour les yeux!)
Les lampes UV Longs correspondent généralement aux tubes de "lumière noire" utilisés en boite de nuit.
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Nature des gemmes
étudiées |
Lumière blanche |
UV courts |
UV longs |
Oxyde de zirconimu synthétique
(CZ) |
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Verres (synthétique) |
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Saphir rose naturel (gauche)
et saphir rose synthétique (flux Chatham) (droite) |
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Test souvent complémentaire
et parfois diagnostique, les rayonnements Ultra Violets peuvent être
utilisés pour analyser les gemmes et/ou distinguer des pierres
semblables.
Les U.V. traditionellement utilisés
en gemmologie correspondent à deux longueurs d'ondes du domaine
ultra violet, à savoir:
Les U.V. Courts (UVC) à 254 nm environ.
Les U.V. Longs (UVL) à 365 nm environ.
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Il est à noter ici que les UVC
sont très dangereux pour leux yeux et ne doivent en aucun cas être
regardés directement, il en va de même de pour les UVL même
si leur energie reste moins dangereuse sur de courtes expositions.
Suivant les longueurs d'ondes utilisées, les gemmes peuvent rester
inerte et ne donner lieu à aucun phénomène de luminescence,
mais peuvent également réagir à l'une ou à
l'autre ou au deux radiations et ceux avec des couleurs et des intensités
pouvant être identiques ou non.
Le croisement de tous ces comportements luminescent
avec les autres analyses standards des gemmes peut amener un lot précieux
de renseignements et/ou de conclusions.
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- Chambre de transparence aux U.V.Courts
Chambre d'observation
de la transparence aux UVC fabriquée dans un bouchon découpé
sur le coté, percé sur le dessus.
En base, une plaque de silice pour chromatographie sur couche mince
traitée pour révéler les UVC (p.e. CCM F254 Merck
donnant une couleur verte aux UVC)
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La
pierre est positionnée sur le trou avec son joint parfaitement
ajusté, avant d'être exposé par le dessus à
une lampe UV 254nm (attention aux yeux! Tourner la lampe vers l'arrière
de la chambre!)
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Nom
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Transparent
aux UVC
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Opaque
aux UVC
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Diamant naturel type IIa, IIb |
X
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Diamant type IIa traité
HPHT |
X
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Diamant naturel type Ia, Ib |
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X
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Grenat d'yttrium aluminium synthétique
incolore (YAG: Yttrium Aluminium Garnet) |
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X
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Grenat de Gallium Gadolinium
synthétique incolore (GGG: Gadolinium Gallium Garnet) |
|
X
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Moissanite synthétique
(Carbure de Silicium synthétique) |
|
X
|
Niobiate de lithium |
X
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Oxyde de zirconium synthétique
incolore (CZ: Cubic Zirconia) |
Faiblement
transparent à Opaque
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Quartz synthétique |
X
|
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Rutile synthetique |
|
X
|
Saphir naturel incolore |
|
X
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Saphir synthétique incolore
(Verneuil) |
X
|
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Spinelle synthétique incolore
(Verneuil) |
X
|
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Tantalate de lithium |
|
X
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Titanate de strontium (Fabulite) |
|
X
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Zircon naturel incolore |
|
X
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Tableau de quelques pierres absorbant
ou transmettant les UVC :
(tableau révisé et corrigé
le 01.03.08).
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La plus part des
diamants (souvent de type I) et ses imitations (Moissanite, CZ, Fabulite,
etc) absorbent totalement les radiations U.V.Courtes (254 nm). Toutefois
les diamants peu courants de type IIa, IIb ou certaines imitations comme
le Niobiate de lithium sont transparent aux UVC.
Les diamants
de type IIa, quand il sont bruns, peuvent voir leurs couleurs nettement
améliorées (i.e. rendues incolores) par un traitement HPHT.
De ce fait la chambre de transparence aux UVC,
sera une étape simple pouvant faire suspecter un éventuel
traitement HPHT sur un diamant incolore.
Cette chambre peut également servir
à distinguer les leucosaphirs (saphir incolores) naturels qui aborbent
les UVC des leucosaphirs synthétiques qui eux transmettent les
UVC, etc.
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Pour
effectuer ce test, il suffit de placer la pierre sur le trou avec de la
pâte "Rodico", de bien fermer ce joint entre la pierre
et le trou, et d'exposer ensuite la pierre à une lampe UVC.
Si la pierre est transparente aux UVC, la base de la chambre (plaque de
silice) deviendra verte, si non elle restera inerte (voir schéma
ci après).
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Notez que l'absorption
des UVC (et donc la transparence) est liée à l'épaisseur
de matière traversée.
Une
pierre comme le CZ, suivant son épaisseur et/ou les conditions
d'observations (lumière ambiante, acuité de l'observateur,
etc) pourra se montrer opaque ou faiblement transparente. |
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- Dichroscope
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Bien
utile pour donner les premiers indices sur le caractère optique
d'une pierre, le dichroscope vous permettra de juger de l'intensité
et des couleurs du pléochroïsme d'une pierre.
Sont mode d'utilisation est simple et les meilleur
résultats seront observés si l'on prends soin de bien regarder
la pierre sous tous ces angles tout en tournant le dichroscope entre les
doigts.
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- Dureté (Kit de)
Kit
de dureté le simple qui soit.
Les différents minéraux de références
en sachets.
(Vu sur la photo de gauche à droite: Corindons, apatite, Quartz, Fluorite Gypse...)
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Dureté
(selon l'échelle
de Mohs) |
Minéraux de
références |
1 |
Talc |
2 |
Gypse |
3 |
Calcite |
4 |
Fluorite |
5 |
Apatite |
6 |
Orthose |
7 |
Quartz |
8 |
Topaze |
9 |
Corindon |
10 |
Diamant |
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Test
généralement utilisé sur des bruts, il aide à
savoir ce que ce brut n'est pas et parfois peut amener à conclure.
On essaye de rayer le brut à analyser
par un succession de minéraux de références de duretés
croissantes,
jusqu'a ce que l'on trouve le minéral qui raye l'échantillon.
on en déduit alors la dureté de l'échantillon.
Par exemple, si l'échantillon n'est
pas rayé par la topaze mais est rayé par le corindon c'est
que se dureté sera de l'ordre de 8.5 (entre 8 et 9). On peut alors
chercher quelle matière a une dureté de 8.5.... (p.e. un
brut d'oxyde de zirconium synthétique).
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Astuce:
Une petite phrase "mnémotechnique" pour aider à
ce rappeler, dans l'ordre, les nom des minéraux de références.
Ton Gentil Camarade Fou
d'Amour Ose Quémander
Tes Caresses Divines
Bien sûr, on peut modifier le genre ou les mots si cela doit permettre
de mieux retenir la phrase :)
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- Filtres
• Chelsea
• Filtre de l'émeraudes synthetiques Hanneman
• Filtre de la tanzanite Hanneman
• Filtre interférentiel
Filtre Chelsea et son schéma de fonctionnement
Note personnelle : merci à D.Gravier pour ses précieuses explications qui ont inspiré ce schéma.
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Les filtres sont
des alliés de poids pour juger très vite d'un lot de pierre
et pour ce donner un point de départ sur une détection de
pierres synthétique.
Comme pour le reste du matériel d'analyse
et en particulier pour ces filtres, des conclusions ne doivent pas être
données avant d'avoir confirmé vos doutes avec d'autres
mesures avec d'autres techniques.
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Dans
l'exemple de l'émeraude synthétique "anhydre"
présenté sur le schéma ci dessus, la perception de
la couleur rouge permettra d'estimer si la pierre peut être synthétique.
Les émeraudes synthétiques issues du procédé
anhydre se voient devenir rouge vif au travers de ce filtre alors que
les émeraudes naturelles sont généralement rouge
sombre.
Attention parfois certaines émeraudes
naturelles peuvent paraître rouge vif et certaine émeraudes
synthétiques, notamment les émeraudes issues du procédé
hydrothermal, peuvent paraître rouge sombre.
Ces nuances de rouges sont généralement
liées à la quantité de chrome et/ou à l'intensité
de la fluorescence rouge donnée par la pierre.
NB: Fluorescence et lignes d'émissions dans le rouge: voir explication
sur le filtre bleu en sulfate de cuivre de la rubrique spectroscope.
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Filtre interférentiel
utilisé en astronomie pour observer la ligne F d'émission
de l'hydrogène à 486 nm (H beta à 486.1 nm pour
être précis).
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Spectres donnés
par le filtre interférentiel 486 nm vu au travers d'un spectroscope
à main à réseau diffractant (haut) et au travers
d'un spectroscope à main à prisme (bas).
Il n'y a (quasiment) que la bande centrée sur 486 nm qui
est transmise
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Ce filtre permet
d'avoir une lumière monochromatique centrée sur la longueur
d'onde correspondant à la raie F 486 nm (raie de l'Hydrogène
Beta).
Utilité pour la gemmologie:
Il est parfois donné dans la littérature des valeurs de la "dispersion d'une gemme". Cette dispersion est souvent indiquée comme étant de "B à G".
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Note:
B et G représente le nom de raies spécifiques que
l'on voit apparaître dans un spectre solaire (raie de Fraunhofer).
A Chaque une des ces raies correspond une (ou parfois plusieurs)
longueur d'onde précise.
Il y a d'autre raies qui ont été baptisées
par une lettre en vertu de leurs intensités plus notables
dans le spectre solaire:
-Raie B à 686.7 nm :
rouge profond
-Raie C à 656.3 nm : rouge [laser rouge, sourie informatique]
-Raie D vers 589 nm: jaune-orangé (standard défini
pour la lecture des indices de réfraction) [lampe à
vapeur de sodium, diode]
-Raie E vers 527 nm : vert [laser vert]
-Raie F à 486.1 nm : bleu clair-vert
-Raie G à 430.7 nm : bleu
-Raie H vers 410 nm : violet
"dispersion de B à
G" indique donc la différence entre les indices de réfractions
d'une matière mesurés par les longueurs d'ondes correspondantes
aux raies B et G.
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On peut toutefois mesurer la dispersion de
"C à F" (cas le plus fréquent hors gemmologie)
en mesurant l'indice de réfraction donné par une lumière
à 656 nm (raie C), l'indice de réfraction donné par
une lumière à 486 nm (raie F), en corrigeant ces valeurs
(i.e. en tenant compte de la dispersion du réfractomètre
utilisé) et en faisant la soustraction des deux valeurs obtenues.
Si la dispersion du réfractomètre utilisé n'est pas
connue on pourra toutefois, pour un réfractomètre donné
et seulement ce réfractomètre, avoir la "dispersion
apparente" (notez qu'il faut que le réfractomètre possède
un verre de lecture de forme hemicylindrique: voir fabriquant).
Par exemple la dispersion apparente d'un quartz
mesurée sur le réfractomètre GIA duplex II (celui
présenté à la section réfractomètre):
Tout d'abord on se place au maximum de biréfringence de la pierre
sous lumière jaune à 589 nm (raie D).
NoD=1.539, NeD=1.549
On mesure ensuite sous lumière rouge à 656 nm (raie C).
NoC=1.549, NeC 1.559
On fait de même avec une lumière passée au travers
du filtre interférentiel et fournissant ainsi une lumière
bleu clair à 486 nm (raie F)
NoF=1.519, NeF=1.529
=>
Dispersion apparente de C à F
mesurée sur ce réfractomètre:
Pour rayon ordinaire (No) : 0.030
Pour rayon extraordinaire (Ne) : 0.030
De la même façon et sur le même réfractomètre:
Emeraude : 0.025 à 0.029
Hydroxyherderite 0.022 etc.
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- Lampes
• de poche
• source froide
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Un éclairage contrôlé est necessaire pour un bon rendu des couleurs.
Aussi une source de lumière blanche la plus proche de la lumière du jour est recommandée pour l'observation des pierres.
Un eclairage puissant et ponctuel sera le plus efficasse pour l'oservation de bruts surtout si ces derniers sont dépolis.
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- Liquide 3.32
Fiole de di-iodomethane stabilisé sur du cuivre métal.
! Ce liquide est hautement toxique par inhalation, ingestion, contact avec la peau ! A n'utiliser que dans un endroit bien ventilé.
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Dans le diiodométhane:
Visualisation de la concentration de la couleur dans les jonctions
des facettes et en périphérie d'un saphir traité
par diffusion de titane (en haut à droite).
Les saphirs naturels, eux, ne sont colorés qu'au centre.
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On peut grâce
au diiodométhane mesurer grossièrement une densité
autour de 3.32 par immersion de la pierre (flotte, coule), mais on peut
surtout détecter les effets de concentration de couleur dans le
corindons ayant subis des traitements par diffusions (cf ci à gauche).
Il est par contre vivement recommandé
de prendre en compte la haute toxicité de ce liquide (toxique par
inhalation, contact, ingestion!) et de l'utiliser dans un endroit bien
ventilé.
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- Loupes
• loupe de poche
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La loupe est comme
un troisième oeil pour un gemmologue et ne le quitte pas.
La première analyse reste celle de la
loupe qui en un clin de ce troisième oeil vous donnera l'état
des inclusions, de la surface des facettes, du doublage des arrêtes,
etc.
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• loupe à fond noir
Loupe 10X à fond noir "darkfield" avec sa lampe de poche type maglite.
Instrument de premier ordre pour l'étude des inclusions sur le terrain.Le contraste vient du fait que l'intérieur de la pierre est éclairé alors que la pierre est observée sur un fond noir mat.
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Sur le terrain, la
loupe de poche à fond noir "darkfield loupe" avec sa lampe
de poche associée sera un instrument de toute première utilitée
pour visualiser efficassement les inclusions. Ce système, identique
à celui proposé sur les binoculaires, permet d'avoir un exellent
contratse. |
Les loupes doivent être achromatiques (ne changeant pas les couleurs) et aplanétique (ne déformant pas l'objet regardé). Les triplets sont les meilleurs pour obtenir ce résultat.
Le meilleur compromis entre grossissement et
facilité d'observation est de 10X, c'est aussi le grossissement
généralement choisi par les gemmologues.
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- Plis
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Ranger
et transporter les pierres de la façon la plus simple qui soit. |
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- Polariscope
Vu au polariscope une pierre anisotrope (p.e. améthyste vu ci contre) "S'éteint et s'allume" tous les 45° ou, autrement dit, "Rétablit tous les 90°".
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Le
polariscope permet une analyse très rapide et très efficace
du caractère optique d'une pierre gemme qu'elle soit brute ou facettée.
Cet appareil basé sur le phénomène
de polarisation de la lumière par les différents réseaux
cristallins des pierres permet en effet de déterminer si:
-La pierre est Isotrope et appartient donc
au système cubique ou si c'est une substance amorphe.
-La pierre est Anisotrope et appartient donc aux autres systèmes
cristallins
-La pierre est Microcristalisée (p.e. calcédoines)
-La matière analysée contient des tensions internes (p.e.
grenats, verres, etc.)
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Binoculaire montée en polariscope avec loupe 10X adaptée en conoscope et cellule d'immersion de diiodométhane.
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Pour observer une pierre
au polariscope, il est préférable d'effectuer des
rotations de la pierre suivant plusieurs positions.
Quelque soit la position (ligne 1,2 et 3) la pierre "s'allume" (A) et "s'eteint" (E) tous les 45°.
Cette pierre est forcément Anisotrope et probablement Biaxe.
On dit que la pierre "Rétablit tous les 90°"
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La pierre "s'eteint"
et "s'allume" tous les 45° (ligne 1 et 2) se qui indique
une pierre anisotrope.
Ici la pierre reste "éteinte" dans une position particulière (ligne3), Indiquant la présence d'un axe d'isotropie ou axe optique (généralement notté "C") et donc une pierre très probablement Uniaxe. On dit que la pierre "Rétablit tous les 90° sauf dans l'axe optique"
Les pierres Isotropes, elles, resteront éteintes quelque
soit la position et/ou la rotation.
Le pierres Microcristallisées (agrégats), resteront
allumées quelque soit la position et/ou la rotation.
Note: Quelques exemples et cas particuliers de comportements au polaricope sont décrits dans les tableaux ci-dessous.
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Isotrope:
Amorphe: Ne rétablit pas mais montre souvent des Anomalies |
Verre transparent
La pierre reste "éteinte"
et montre une Ombre en forme de "croix" bougeant en ondulations
quand on tourne la pierre
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verre translucide
Irisations irrégulières
mouvantes suivant la rotation de la pierre
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Verre translucide
avec des inclusion "s'allumant"
La matière reste "éteinte"
lors de la rotation (ligne du haut) mais les inclusions brillantes
(dévitrifiaction?) "s'éteigent" et "s'allument"
de façon irrégulière (ligne du bas).
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Spinelle
synthétique obtenu par fusion (amorphe à très
faiblement cristallin)
La matière montre une
"croix" (comme le verre) et/ou un traillage irrégulier
et ombré (motifs probablement liés à des tensions
internes).
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Isotrope:
Cubique: Ne rétablit pas mais montre parfois des Anomalies |
Grenat pyrope-almandin
La pierre montre
une biréfringence anormale sous forme d'ombres mouvantes et
de zones plus ou moins "allumées".
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Grenat pyrope-almandin
Cas particulier (et peu courant) d'un Grenat montrant une fausse biréfringence par un comportement quasiment identique à celui d'une pierre anisotrope: "s'eteint" et "s'allume" tous les 45° !
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Anisotrope:
Trigonal: Rétablit tous les 90° sauf dans l'axe optique |
Quartz
La pierre "séteint
et s'allume" tous les 45° sauf dans l'axe optique (non montré
ici).
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Anisotrope
Microcristallisé: Rétablit constamment |
Cacédoine
verte traitée (teintée)
quelque soit le rotation de la pierre celle ci reste "allumée". Le traitement de teinture n'intervient en rien sur le comportement de la pierre au polariscope.
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Hemimorphite bleue
Les agrégats "hémimorphiques"
de cette pierre font qu'elle rétablit constamment (reste "allumée").
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- Polariscope + conoscope et filtre retardant (avec ou sans immersion)
Figure d'interférence
en croix d'une tourmaline (Uniaxe) observée en imerssion
au polariscope avec conoscope suivant l'axe d'isotropie "C"
de la pierre (axe montrant les interférences)
Figure d'interférence
en croix d'une pierre incolore inconue nous indique que cette pierre
est Uniaxe.
Figure d'interférence
d'une topaze (Biaxe avec angle 2V moyen à important) en cercles
irisés avec une ligne d'ombre centrale.
Figure d'interférence
d'une pierre biaxe avec une angle 2V petit. Ici kornérupine
Attention, parfois une pierre
biaxe avec un faible angle 2V (ici Sanidine) peut montrer une figure
d'interférence très semblable à celle d'une pierre
Uniaxe. Seule la repartition des couleur des isochromes fera la différence.
Notez que
l'on peut parfois parfaitement voir la figure d'interférence
sans l'aide d'un conoscope (mais avec les seuls filtres polarisants
croisés du polariscope) comme dans ce quartz rose étoilé
(Uniaxe) dont la taille en cabochon permet de voir la figure dite
"bull eye" typique des quartz.
Diiodomethane
pour faciliter la détection de l'axe d'isotropie C.
-Loupe 10X en guise de conoscope.
-Filtre retardant dont le sens Nord-Sud a préalablement été déterminé ("callé") avec une pierre Uniaxe négative (p.e. tourmaline)
1.
Figure d'interférence d'un béryl (Uniaxe négatif)
Obtenu en immersion
2. Après avoir placé
le filtre retardant on voit la figure d'interférence montrant
maintenant deux points alignés suivant l'axe Nord-Sud du filtre
(traits bleus) ce qui indique que la pierre analysée ici est
bien Uniaxe négative (U-) (P.I. Le sens Nord-Sud du flitre
a été "callé" avec une pierre Uniaxe
négative)
3.
Figure d'interférence "bull eye" d'une améthyste
(Uniaxe positif)
Obtenu sans immersion
4. Après
avoir placé le filtre retardant on voit la figure d'interférence
montrant maintenant deux points perpendiculaires à l'axe Nord-Sud
du filtre (traits bleus) ce qui indique que la pierre analysée
ici est bien Uniaxe positive (U+)
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Avec
le conoscope (boule de verre sans tensions internes ou verre d'une loupe),
on peut observer les figures d'interférences et reconnaître
certaines pierres de par leur figures typiques (p.e. "bull eye"
dans les quartz)
Avec l'aide supplémentaire d'un filtre
retardant* dont on a préalablement déterminé le sens
"Nord-Sud".
Avec ou sans immerssion de la gemme pour détecter l'axe optique,
on peut même déterminer le signe optique d'une pierre et
ainsi différencier par exemple une améthyste (U+) d'une
scapolite mauve (U-).
*
Note personnelle: Merci à R.Dedeyne pour m'avoir expliqué,
formé et fourni le filtre nécessaire à cette technique.
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- Réfractomètre
Réfractomètre avec filtre jaune incorporé à l'arrière, filtre polarisant sur l'oculaire et table de travail en CZ (plus résistant à la rayure que les verres généralement utilisés).
Schéma approximatif ci dessous
Un autre modèle de réfractomètre avec un large oculaire permettant une lecture plus facile des petites pierres et des cabochons.
La table de travail est ici en verre (facilement rayable), et il n'y a pas de filtre jaune incorporé. Une source de lumière jaune (cf. ci-dessous) est alors très appréciable pour une meilleure lecture.
En revanche, l'absence de filtre jaune et la fabrication "en hemicylindre" du verre de mesure permetent d'utiliser ce réfractomètre pour la détermination de dispersions apparentes (cf section Filtres plus haut).
Source
de lumière monochromatique jaune (centré sur la raie
D du sodium à 589 nm) sous forme d'une diode alimentée
par des piles "bouton".
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Voici l'appareil probablement le plus efficace en terme de conclusions.
L'indice de réfraction reste une des
mesures les plus répétables et reproductibles en gemmologie.
L'utilisation de cet appareil fait intervenir
un liquide pour faire contact entre le prisme (ou "Table de travail")
et la gemme étudiée.
Ce liquide est du diiodométhane saturé en soufre et autre
composés.
Sa toxicité est encore plus grande que celle du seul diiodométhane.
Aussi les mesures d'indices de réfractions doivent être effectuées
dans des endroits bien ventilés.
Une source de lumière monochromatique
correspondant à la raie D du sodium (partie jaune-orange de la
lumière blanche) est le meilleur des éclairages pour cette
analyse et donnera des mesures plus précises.
On peut toutefois déterminer l'indice avec de la lumière
blanche en se fixant sur la couleur orange du spectre qui sera observé
sur l'échelle.
L'indice de réfraction ne sera pas la
seule donnée qu'apportera le réfractomètre car il
vous donnera aussi la biréfringence, le caractère optique
et son signe 293.
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- Liquide de contact pour réfractomètre
Le
liquide utilisé pour faire contact entre la facette de la pierre
analysée et le prisme du réfractomètre doit avoir
un indide de réfraction aussi élévé que possible.
C'est en effet celui-ci qui limite la lecture.
Saturer du diiodomethane [(ou autrement nomé:
iodure de methylène); CH2I2; CAS 75-11-6] avec du soufre natif
[(autrement nomé: Fleur de soufre); S8; CAS 7704-34-9] conduit
à un liquide d'indice de réfraction vers 1.788.
Attention ce liquide est toxique par contact,
inhalation et ingestion.
Pour obtenir un liquide d'indice encore plus
elevé (vers 1.810) une recette a été donné
sur le site de la SBG (cf www.gemmologie.be)
Celle ci fait intervenir:
Diiodomethane 100g (CAS 75-11-6)
Tetraiodoethylène 25g (CAS 513-92-8)
Soufre 15g (CAS 7704-34-9)
Attention encore une fois, ce liquide est toxique
par contact, inhalation et ingestion.
Manipuler dans un endroit bien ventilé
avec toutes les protections requises par les fiches de données
de sécurité (FDS / MSDS) de ces produits.
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Spectroscope à prisme et échelle graduée. Le tube le plus long porte le prisme d'amici et le petit tube porte l'échelle graduée (en nanomètres) qui sera projettée sur l'image observable dans l'occulaire (partie noire).
Spectroscope à prisme sans échelle.
- Spectroscope à main
Parfois le petit miroir peut servir
à effectuer une analyse avec comparaison de la lumière source
Spectroscope
à réseau diffractant (600 lignes / mm) sans échelle
(par défaut).
A ce jour, ce type de spectroscopes
ne possèdent pas d'échelle graduée, sont préréglés,
pré focalisés (sur la partie centrale verte du spectre)
ce qui peut représenter un avantage ou un inconvénient suivant
l'utilisation que l'on en aura.
Il est d'une utilisation très simple et l'étalement linéaire
des couleurs est très confortable. Cependant, ce type de spectroscopes,
basés sur la diffraction de la lumière, donnent des spectres
un peu moins lumineux que leurs homologues à prismes.
Filtre
Bleu en sulfate de cuivre pentahydraté (CuSO4.5H2O): augmente
la visibilté des bandes d'émission dans le rouge.
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Différencier
une pierre synthétique de ça contrepartie naturelle peut
être difficile voir impossible sans les informations apportées
par la spectroscopie.
Avec un petit spectroscope à main que
ce soit a prisme (voir photos et schémas) ou à réseau
diffractant, vous verrez les bandes d'absorptions qui sont parfois de
vraies signatures physiques de la gemme étudiée.
L'utilisation d'un spectroscope à main
n'est pas des plus facile mais, avec un peu d'habitudes, vous serrez en
mesure de confirmer certaines analyses gemmologiques.
Un spectroscope
à prisme possédant une échelle graduée vous
donnera, en plus du motif spectral observable, les déplacements
approximatifs des bandes et/ou lignes qui le compose et ce, grâce
à une échelle graduée (nm) projetée par un
deuxième tube. Vous pourrez grâce a cet instrument observer
de façon beaucoup plus répétable vos spectres et
associer les motifs d'absorptions à des valeurs reproductibles.
Les spectroscopes à réseau diffractants
ont exactement la même utilité que les spectroscopes à
prismes.
Par contre la répartition des couleurs spectrales observables y
est linéaire (et non logarithmique). C'est à dire qu'avec
un spectroscope à prisme la partie rouge du spectre est écrasée
et la partie bleue très étendue alors qu'avec un spectroscope
à réseau les plages de couleurs sont plus également
réparties.
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Spectre d'émission
dans le rouge d'une émeraude naturelle (fluorescence présente
mais faible)
Spectre d'émission
dans le rouge d'une émeraude synthétique anhydre (forte
fluorescence)
Spectre d'émission
dans le rouge d'un spinelle rouge. (forte fluorescence et nombreuses
lignes d'émissions)
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Parfois la pierre
étudiée peu présenter une fluorescence rouge avec
les raies d'émission qui s'y rapportent.
Afin de mieux percevoir les raies d'émissions
dans la partie rouge d'un spectre, on peut intercaler un filtre qui absorbera
tout la partie rouge de la source lumineuse afin de pouvoir apprécier
les raies provenant uniquement du phénomène de fluorescence.
Cette technique peut se révéler
bien utile pour étudier plus finement une gemme.
Par exemple :
-On peut apprécier la forte fluorescence rouge d'une émeraude
synthétique anhydre en comparaison à la plus faible fluorescence
d'une émeraude naturelle qui contient généralement
des traces d'élément comme le fer empoisonnant la fluorescence. -Les raies d’émission dans le rouge des spinelles rouges sont caractéristiques de cette gemme, etc.
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