Quels sont les paléontologues amateurs
qui s'intéressent aux petites espèces d'invertébrés
? Non pas celles qui trônent dans les vitrines mais plutôt
celles qu'on ne remarque pas, ou pas tout de suite. Pourtant, lorsque
par curiosité on accroche l'une de ces coquilles avec un bonne
loupe, on aperçoit une foule de détails jusque là
ignorés. Quels sont les amateurs qui aujourd'hui s'intéressent
à ces modestes vestiges de la vie ? Quelques-uns ont mis leur nez
dedans et n'en sont plus ressortis et je fais partie de ceux-là!
En effet, nous ne sommes pas très nombreux et c'est bien dommage!
Quand on connaît la richesse de la biodiversité du bassin
de Paris et de ses extensions en coquilles fossiles on peut considérer
sans réserve qu'il s'agit de l'un des premiers fleurons au monde
sinon le premier de l'Eocène et du Paléocène. Plusieurs
milliers d'espèces y ont à ce jour été découvertes.
De la très célèbre campanile giganteum qui flirte
avec le mètre à l'insignifiant coecum qui ne dépasse
pas quelques millimètres, tous représentent un fragment
de la vie passée de notre planète. Bien que nombre de sites
prestigieux soient aujourd'hui définitivement innaccessibles ou
simplement disparus, il est encore possible de réaliser de belles
trouvailles. Les petites espèces n'ont pas immédiatement
suscité l'interêt des scientifiques en raison précisement
de leur petitesse et très certainement du manque de matériel
occulaire adapté. De nos jours, il n'est toujours pas très
aisé de se procurer une bonne loupe et les prix restent assez élevés.
Toutefois et durant des années, j'ai travaillé avec une
modeste "paralux" qui à l'époque avait du me coûter
dans les 800 Fr m'a permis de découvrir des milliers de petites
espèces.
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